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Groupement d’achat : une association complémentaire de l’AMAP

Publié le : 23 avril 2018

Dans la continuité de la lettre d’info de Mars 2018 sur le Cadre Légal et en réponse aux nombreuses interrogations d’amapien.nes, de paysan.nes et d’artisan.nes, cette brève, consacrée aux groupements d’achat , tente de mettre en évidence les raisons pour lesquelles la création de ces associations, en marge des activités de l’AMAP, constitue souvent une solution adaptée, accédant à divers enjeux, parmi lesquels :

(extrait de la fiche fiscalité du MIRAMAP)

« Nous appelons groupement d’achat (GA) un groupe de personnes se constituant dans le but d’acheter en commun à des producteurs et/ou des intermédiaires des produits locaux et/ou issus de l’Agriculture Biologique (avec ou sans label) en faisant le choix (ou non) d’un mode de production paysanne et artisanale. » Définition de Passerelle Eco n°33 – Printemps 2009

Dans quels cas la création d’un groupement d’achat peut/doit-elle être envisagée, parallèlement à l’AMAP ?

A l’instar des GAStronomes (Groupement d’Achat Solidaire), la décision de créer un GA naît souvent d’une envie d’élargir la gamme de produits disponibles en AMAP : étendre à des produits non-alimentaires, artisanaux, non-locaux etc… Dans le cas des GAStronomes, c’est le souhait de se fournir en agrumes qui a été à l’origine de la création de l’association. Considérant que ces fruits, cultivés à plusieurs centaines de kilomètres du Rhône, ne répondaient pas aux principes de la charte des AMAP (distance), il leur est apparu nécessaire de séparer ce qui relève d’un achat mutualisé (GA), de ce qui relève d’un partenariat durable et contractuel auprès d’un paysan local (AMAP). 

Il est donc primordial de bien distinguer ce qui est du ressort d’une AMAP, donc d’une activité de soutien à l’Agriculture Paysanne locale par le moyen d’un engagement contractuel, de ce qui est de l’ordre d’une consommation mutualisée de produits variés, consommation qui peut, par ailleurs, s’avérer durable, équitable, éthique, viable, comme les AMAP. 

Comment procéder pour créer un Groupement d’Achat ?

Comme son nom l’indique, pas de Groupement d’Achat sans collectif ! Et il semble que ce soit l’une des seules contraintes immuables, commune à l’ensemble des associations de ce format. En effet, pour ce qui est du fonctionnement, tout est à construire, à définir, à réfléchir, à penser ! Voici cependant quelques conseils :

Lors d’une première réunion de création, il est primordial de se questionner collectivement sur les objectifs, impératifs et limites du GA. Voici une liste non-exhaustive de points sur lesquels se questionner pour définir une ligne de conduite, voire un règlement intérieur :

Enfin, voici une proposition d’organisation pour le passage des premières commandes :

PREMIÈRE RÉUNION :

Afin de trouver les producteurs/rices adéquat.es, vous pouvez vous rendre sur les marchés proches de chez vous.

DEUXIÈME RÉUNION

TROISIÈME RÉUNION

Entre la troisième et la quatrième réunion, selon l’organisation définie au sein du collectif, les référent.es se chargent d’aller collecter la commande auprès du/de la producteur.rice.

QUATRIÈME RÉUNION : Distribution des commandes !

Il faut envisager les groupements d’achats comme un complément aux AMAP qui, en plus d’offrir une possibilité supplémentaire de se fournir en produits de qualité, respectueux de l’environnement, permettent au Mouvement des AMAP de faire valoir sa posture d’association soutenant les paysan.nes et leurs activités. En effet, la distinction opérée permet de réaffirmer la volonté des AMAP de ne pas être assimilées à des associations de consommateurs mais bien à un collectif œuvrant pour une transformation sociale et écologique de l’agriculture et de notre rapport à l’alimentation.

Le Réseau AMAP AuRA a réalisé cet article afin de permettre à chacun.e de saisir les enjeux de la création de GA mais n’a nullement vocation à accompagner leur création.

Pour conclure, voici l’extrait d’un travail réalisé par le Collectif pour une transition citoyenne:

« Les produits proposés peuvent être alimentaires et non alimentaires (savons, huiles essentielles…). Il ne s’agit pas de concurrencer les AMAP ou les autres modes de circuits courts là où ils existent mais de compléter et d’élargir l’offre de produits. »