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En justice pour la défense de l’eau

Publié le : 7 juin 2023

Ensemble, luttons contre la pollution liée aux perfluorés (polluants éternels) au sud de Lyon !

Dix associations dont Notre affaire à tous – Lyon, Réseau AMAP Auvergne Rhône-Alpes et AGRIBIO Rhône & Loire se mobilisent aux côtés de 37 victimes pour dénoncer le scandale sanitaire impliquant plusieurs entreprises du sud lyonnais.

Une action en justice contre l’entreprise pollueuse Arkema

L’année 2022 a été révélatrice d’un scandale sanitaire sans précédent dans la région lyonnaise. Une enquête journalistique, menée par l’équipe de Vert de Rage et le scientifique Jacob De Boer, dénonce des taux anormalement élevés de plusieurs types de PFAS prélevés dans l’air, l’eau, le sol, et même dans le lait maternel.

Dans la Vallée de la chimie, au sud de Lyon, ces rejets massifs de PFAS causent de graves pollutions de l’eau, du sol, de l’air et du lait maternel exposant ainsi la population et les salarié·es de l’entreprise à des risques pour leur santé. On retrouve également des PFAS dans l’alimentation, ce qui impacte particulièrement les paysan·nes économiquement. Ces molécules ont ainsi de nombreux impacts dans la vie quotidienne.

Le 25 mai 2023, après un an de mobilisation des riverains et associations, Notre Affaire à Tous, ainsi que 9 associations et syndicats, dont le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes et Agribio Rhône et Loire, et 37 victimes déposent un nouveau référé pour demander la limitation des rejets de PFAS dans l’eau par ARKEMA FRANCE afin de limiter les effets sur l’environnement et l’alimentation et une étude des risques sanitaires visant à évaluer l’ampleur de la contamination. 

SOUTENEZ-NOUS DANS L’ACTION

Avec Agribio, nous sommes les deux seules associations représentantes d’une voie paysanne dans ce recours en justice. Les paysan·nes étant particulièrement touché·es et les menaces nombreuses sur l’AB et les circuits-courts, il était crucial pour nous de rejoindre l’action portée par Notre Affaire à Tous Lyon.

Or cette action a un coût : les frais d’avocat s’élèvent à 1200 € par association requérante. C’est pourquoi nous sollicitons votre aide !

L’agriculture biologique et les circuits-courts menacés

Des relevés dans des œufs et des productions maraichères ont révélés des taux bien supérieurs aux normes. On y faisait référence dans notre courriel aux élu·es de janvier.

De nombreux et nombreuses paysan·nes sont installé·es sur des terres concernées par cette pollution et les consommateurs·trices empoisonné·es à leur insu. Le monde paysan subit déjà de fortes pressions autour de la ressource en eau, que ce soit dû à son épuisement que l’on constate plus sèchement d’année en année ou à son accaparement par des industriels, des firmes en tout genre. La pollution de cette ressource ne doit pas rester silencieuse.

Sans compter que les PFAS étant « éternels » (dégradés au bout de plusieurs milliers d’années), la contamination des terres sera d’autant plus longue. Et en bout de chaîne, qui elle n’est pas longue, ce sont les circuits-courts et l’agriculture bio qui sont menacés.

Les paysan·nes vivent dans l’appréhension que leurs champs ou leurs élevages soient contrôlés par la préfecture, sans moyens de compensation en cas d’interdiction de vente de leurs produits ou de détournement des consommateur·ices. On est face à un problème qui nous concerne toutes et tous, que l’on consomme ou que l’on produise. D’où notre implication dans cette action. Des paysan·nes se sont également ont rejoint le référé en tant que requérant individuel, nous partageons la demande du syndicat de la Confédération paysanne sur l’anonymisation des paysan·nes tant qu’aucune solution compensatoire n’aura été établie.

L’eau, un bien commun

Il n’est plus temps aux grands discours pour comprendre que l’eau est une ressource essentielle, déjà grandement menacée de toute part. Son accès pour les paysan·nes n’est pas aisé et la bataille de l’eau gagne les champs. Partout, l’eau diminue. Pourtant, partout, elle reste essentielle.

Il est parfaitement inconscient de polluer massivement cette ressource. D’autant plus avec des polluants qui contamineront les sols durant plusieurs milliers d’années. Nous défendons l’idée que cette ressource soit un bien commun. Qu’elle ne puisse pas être puisée pour le grand profit de quelques têtes de l’agro-industries. Qu’elle ne puisse pas être polluée à tout va, sans interrogation aucune sur l’impact de cette pollution sur la biosphère environnante.

Partant du principe que l’eau est un bien commun, des redevances pour pollution sont demandées à l’entreprise ARKEMA selon le principe « pollueur-payeur ».

APPEL AUX DONS

Avec Agribio, nous sommes les deux seules associations représentantes d’une voie paysanne dans ce recours en justice. Les paysan·nes étant particulièrement touché·es et les menaces nombreuses sur l’AB et les circuits-courts, il était crucial pour nous de rejoindre l’action portée par Notre Affaire à Tous Lyon.

Or cette action a un coût : les frais d’avocat s’élèvent à 1200 € par association requérante. C’est pourquoi nous sollicitons votre aide !