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L’engagement citoyen en AMAP

Publié le : 17 juillet 2025
L’engagement joyeux de l’AMAP Bellecombe à Lyon

Mémoire de Marianne Héritier, stagiaire au Réseau AMAP AuRA

Marianne a été à nos côtés durant 6 mois, en 2024. Dans le cadre de son stage, elle a réalisé un mémoire d’étude, explorant la thématique suivant : Caractérisation de l’engagement citoyen et des freins et
leviers associés dans les AMAP.

Grâce à son travail sur les AMAP, Marianne est lauréate du prix de mémoire de fin d’études de la fondation Xavier Bernard qui récompense chaque année les meilleurs mémoires de fin d’études de l’enseignement supérieur agronomique (et nous en sommes très fièr·es !)

Cette étude est issue d’un partenariat entre l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et le Réseau AMAP AURA. Elle s’inscrit dans le cadre du projet TRAACT porté par l’INRAE, qui vise à favoriser les transitions socio-écologiques des systèmes agricoles et alimentaires en Auvergne-Rhône-Alpes. En explorant des questions telles que « Pourquoi s’engage-t-on en AMAP ? », « Comment encourager les amapiens à s’impliquer au-delà du panier ? », « Comment faire pour que l’AMAP soit plus qu’un lieu de consommation ? », elle a pour but de mieux comprendre l’engagement en AMAP et qu’est-ce qui pouvait être mis en place pour le favoriser.

Pour cela, 28 amapien.nes issus d’une AMAP lyonnaise et d’une AMAP Drômoise ont été invité.es à retracer leur parcours en AMAP : ce qu’ils ont fait, quel sens ils y donnaient, ce qui a aidé, ce qui était au contraire moins facile, voire ce qui a empêché, et ce qui a évolué au cours du temps. L’objectif était d’obtenir des témoignages variés pour avoir une idée de la diversité des expériences amapiennes.

Les résultats mettent en évidence le double rôle des AMAP dans le soutien de l’agriculture paysanne. Non seulement (1) ces associations défendent directement des systèmes d’agriculture et d’alimentation plus vertueux en soutenant les paysans, en s’engageant pour l’accessibilité alimentaire, voire en faisant du plaidoyer politique, mais en plus (2) elles participent à la formation d’une volonté et d’une capacité d’agir pour l’agriculture et l’alimentation, y compris chez des personnes qui n’entrent au départ que pour consommer ! Pour ces personnes, les AMAP agissent comme la porte d’entrée d’une implication militante qui peut se décliner dans d’autres engagements, personnels ou collectifs, dans d’autres domaines de leur vie. Loin d’être une faiblesse uniquement génératrice de tensions, la présence de profils « consommateurs » est donc une opportunité. L’enjeu est alors de réussir à impliquer une grande diversité de personnes, et pas uniquement celles qui sont déjà le plus convaincues par les causes que l’AMAP défend.

Ainsi, tout au long de son enquête, Marianne décortique le rôle des citoyens dans les transitions socio-écologiques, mène une étude sur l’engagement citoyen en AMAP et les initiatives citoyennes des
transitions socio-écologiques des systèmes agricoles et alimentaires, et identifie des freins et leviers à
l’implication en AMAP. Ce mémoire se conclut donc par une série de propositions à destination des AMAP pour favoriser l’implication de leurs amapien.nes.

Un immense merci à Marianne pour ce travail de recherche sur le terrain, précieux pour faire grandir ensemble le mouvement des AMAP