Le site des réseaux d'AMAP en Auvergne-Rhône-Alpes
 

Rencontre Réseau AMAP Auvergne Rhône-Alpes et étudiant-e-s slovènes

Publié le : 20 mai 2019

Jeudi 4 mai 2019, le Réseau AMAP AURA a rencontré à l’ISARA (à Lyon), un groupe d’étudiantes et étudiants slovènes de l’université de Maribor. Encore un bel échange « international ».

Former de futurs ingénieurs agronomes : voilà l’un des points commun entre l’ISARA et l’université de Maribor. C’est après une présentation de l’ISARA que les étudiant-e-s de Maribor ont pu découvrir le Réseau AMAP AURA. Jean-Pierre et Isabelle Mousset, amapien-ne-s de Saint-Chamond se sont prêtés au jeu et déplacés depuis la Loire pour cette occasion.

Isabelle a présenté en anglais le fonctionnement de l’AMAP, les avantages pour les paysan-ne-s, la qualité des aliments, le rôle du local et l’interconnaissance ont été abordés, de manière globale et avec l’exemple concret de l’AMAP du Creux. Les étudiant-e-s ont été particulièrement intéressé.e.s par la découverte du système de paiement à l’avance en AMAP, la connaissance des bonnes pratiques agricoles garantes de la qualité des aliments et l’aspect bénévole et militant du système des AMAP. Leurs yeux ont brillé de gourmandise à la mention des charcuteries et viandes de l’AMAP du Creux et des pains d’épices….

Les échanges avec les étudiant-e-s et les enseignant-e-s ont permis d’en apprendre un peu sur les AMAP en Slovénie : des tests se font depuis environ 6 ans à l’initiative de paysan-ne-s slovènes travaillant en bio. Chose surprenante et triste à la fois, 50% des légumes vendus sur les marchés slovènes sont importés, et les supermarchés ne se privent pas non plus de faire de grosses marges sur les produits bio en sachant que la demande augmente.

« Est-ce que les paysan-ne-s qui s’installent en France le font pour gagner de l’argent ou par conviction ? a demandé un étudiant. La question rappelait que la Slovénie a mieux conservé que la France le système de double activité : on est paysan à mi temps, avec une autre activité, comme cela se faisait encore en France au lendemain de la guerre… En parlant d’installation, deux étudiant-e-s du groupe ont dit penser à devenir paysans à temps plein, et un troisième en double actif.

Isabelle a conclu la rencontre avec un beau mot sur la biodiversité « Ne faites pas la même erreur qu’en France, protégez votre environnement, vos paysages, vos terres, ne mettez pas de pesticides. En Slovénie vous avez encore la chance d’avoir des oiseaux et des insectes dans vos campagnes… » Un conseil qui, on l’espère, restera dans les mémoires de ces jeunes !

 

Photo : Andréa Blanchin